Encore un peu nuit, pas tout à fait jour, Entre deux vies, le marcheur se promène. Le magicien répète ses tours, D'ombres en lumières s'éclairent la scène
De la lune à l'étoiile entre deux, Douce folie, folle raison, Se tisse la toile entre eux deux, Sur chemin, frêle horizon.
Les mêmes cailloux la même eau pas la même riviere, La même rousseur la même môme Plus la fille d'hier.
D'un doux frôlement je l'ai Sorti d'un cocon de soie Réchauffant ses émois gelés A la même table complicité, tendresse s'assoient.
Timbuktu ou le réenchantement comme sport de combat.
Je suis au lendemain de la vision du film et plus j'y réfléchi, plus ma pensée se complexifie sur le sens réel à en donner ou plutôt qu'elle vision subjective et toute personnelle je veux en garder et à partir de là en témoigner. Attention je ne peux parler du film qu'en le spoilant et j'invite tous ceux qui ne l'ont pas vu à se rendre dans les salles avant de me lire. Depuis bien longtemps un film ne m'avait à la fois autant ému et fait réfléchir. j'irais plus loin transformer. C'est un conte ou du moins c'est de ce point de vue que je veux parler. Au vu des événements passés, la question du terrorisme et de l'état islamique ne pouvait qu'imbiber ma réaction.
Première scène : une gazelle galope on pense immédiatement à "national géographique" et qu'un lion va la dévorer sauf qu'au lieu d'un lion on voit des jeeps que l'esprit occidental attribue immédiatement à des extrémistes islamistes. On peut à première vu être choqué par le côté totalement barbare de cette scène. Ce point de vue est confirmé par la volonté des "djhadistes" qui veulent entrer dans une mosquée armée et qui se font arrêté par un immam qui va donner la morale de la fable d'entrée le <<"djahad" moi je le fais dans ma tête" La violence symbolique de la première scène s'accompagne de plusieurs scène où l'absurdité flirte avec de la violence réelle ( lapidation ect...) et une rigidité de la charia.
On peut se demander où est intelligence de ce film dans la vision totalement démonstratrice et manichéenne décrit au dessus. L'intéligence du film réside dans le contre pied total de cette vision qui n'arrête pas de contredire le spectateur pour l’amener à plus de réflexion.
Les "méchants islamistes" doutent eux même de leur combat : On voit les coulisses de vidéo strictement célèbre d'illuminé que l'on pourrait croire habiter par sa cause et pourtant il bafouille, n'arrive pas à fixer la caméra... Le magistrat fume des cigarettes en cachette et se prend d'amitié pour un jeune qui lui apprend à conduire. L'humanité est restaurée et l'on verra par la suite en quoi elle se fait solution.
Du côté des bons nous avons les "gentils nomades" et les citadins. Face à la barbarie décrite, on ne peut qu'imaginer la tragédie qui va se produire. Un jeune garçon promène les vaches d'un touareg et passe devant un pêcheur qui lui demande de faire attention à ses filets. Juste après la famille de touareg parle du mariage entre le jeune homme et la jeune fille et du don d'une vache. Vache qui va entraîner la suite de la tragédie. Le pêcheur tue la vache pour avoir piétiné les filets et se fait tuer par la suite. On se retrouve donc dans un monde sauvage où les choses se règlent durement.
Que faire face à cette cruauté, cette "sauvagerie" humaine réenchanter le monde : Les terroristes sont arrêtés par un âne lorsqu'ils veulent sortir de la ville. Les jeunes qui ont été privé de jouer au foot chorégraphient une partie sans ballon. Le "magistrat" danse devant la seule innocente du village : la "folle du village" ( stéréotype africain) qui les insulte et qui sourit à ce moment.
Pour conclure je reprendrais une phrase de Stephane Hessel dans "indignez vous" << résister c'est créer et créer c'est resister>>. Au delà de la lutte contre un système c'est le réenchantement du monde et de l'homme, sa connexion avec sa part créative qui évitera à d'autres de se faire embrigader.
Luz nous demandait à l'enterrrement de Charb de se saisir de nos crayons stylos claviers
Elle a bon dos la religion Lorsque pour quelques gribouillis quelques signes Quelques vieux barbus, quelques jeunes cons, Cassent les crayons, brisent les mines
On errige quelques phallus Ça les rend hystériques Pour quelques petits bonhommes en moins en plus Sortent quelques gourdins quelques criques
Laissera t'on tout ça finir Dans un terrible bain de sang Ne devrions pas plutôt nous unir Rassembler le peuple resserrer les rangs.
Mais demain qui sera là pour expliquer aux enfants qu'en réponse à une parole, la violence physique ne résous rien. Mais demain qui sera là pour rappeler qu'une des missions de l'école est la défense des valeurs de la république. Que l'assimilation fait partie de ses missions comme la lutte contre le racisme. Mais demain qui fera en sorte que l'école redevienne un lieu d'émancipation, un ascenseur social, le premier lieu de lutte contre l'exclusion et le desoeuvrement. Mais demain qui sera là pour que l'école instruise aux enfants que notre pays a été fondé sur des valeurs de vivre ensemble :"Article premier Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité." déclaration universelle des droits de l'homme.
Mais demain qui sera dans nos quartiers pour proposer à la jeunesse une autre issue que la délinquance ou l''extrémisme religieux. Mais demain qui sera dans nos quartiers pour rappeler que nous sommes tous voisins et dans la même galère quelque soit notre couleur de peau origine nationalité
Mais demain qui ira sur les plateaux télé opposés des idées solides et démonter les arguments de ceux qui veulent diviser les français. Mais demain qui sera là pour rappeler que la censure et l'autocensure est le 1er pas vers le fascisme. Mais demain qui sera là pour rappeler ce que l'histoire nous a appris du repli sur soi et du nationalisme quelque soit sa couleur. Mais demain qui sera là pour créer un débat sur le vivre ensemble et sur ce qui nous unit et non nous divise.
Mais demain qui sera là pour rappeler que la peur nourrit la haine. Que la haine engendre la violence et que la violence entraîne la violence.
Et enfin qui sera là pour aider nos frères de toutes les religions à lutter contre les extrémistes qui rongent leurs rang.
Demain resterons nous tous Charlie en agissant à notre niveau ?
Elle, la fille du vent, Se retrouvait contrainte et forcée De se reposer dans l'auvent D'une tente où pour d’obscure raison elle se posait.
Elle avait l'espace d'un instant Rencontré un cavalier aussi nomade qu'elle Ils venaient les deux de chevaucher espace et temps pour que la tendresse furtive leur offre des plumes d'ailes
C'est dans cette tente nomade Qu'une amitié naquit Ils pourraient maintenant franchir tempêtes et tornades Sans être seuls dans le maquis.
L'architecte parle des lessives à faire avant ou après les grands voyages. Je me sais de nouveau en voyage. Je dépose ici le dernier linge que je garde de ma maison avant la gare de partance :
Voilà comme beaucoup le savent je reviens d'un week end à Paris, au retour du nid de l'albatros jumelle qui m'accompagne. Un superbe week end et pourtant un goût d'innachevé mais pourquoi me sens je toujours obligé de ne pas dévoiler mes sentiments, de les cacher au fond du nid d'en porter la marque mais de ne pas laisser les mots habiter mon discours. Aurais je une idée du tabou qui m'empêche d'offrir la plus belle des brindilles du nid.
Maman Albatros semble me dire le contraire, à chaque fois que j'évoque le sujet mais je crois que j ai été dans une famille où chaque fois qu'il s'agissait de se couver sous l'aîle de l'affection, c'était fait avec une sorte d'obligation, quelque chose contre son gré. Maman albatros adore les enfants mais a besoin de sa bulle, de sa liberté, son espace vital est immense et le bébé albatros, que je suis ( était, mais je laissse le lapsus n'est peut être pas innocent) a souvent du se perdre dans ce labyrinthe d'amour déja indicible dès le premier âge. D'autant plus que j'ai appris que le premier regard de maman albatros n'était pas un regard d'amour mais plutot une sorte d'étonement face au gros oisillon qu'elle avait dans les yeux ( devant arf laspus secundo ... ) , comme si elle semblait ne pas savoir que celui ci était celui qu'ils ont construit papa albatros et elle dans un acte d'amour.
Quant à papa albatros, sans procès, mais ce n'est pas chez cet homme enfant, regrettant presque milles fois ma naissance qui a failli le priver de celle qui joue à la fois son rôle de femme et de mère que j'aurais pu trouver un modèle. Me voilà donc dans mes postures amoureuses a chercher l'amour qui grandit. Non pas soi mais la partenaire, que moi albatros voudrait prendre sous mon âile. L'accident de ma soeur, que j'ai déjà développé dans une note précédente est arrivé bien tôt. Enfin une soeur albatros blessée, ca arrive toujours trop tôt. Surtout lorsque l'on se sent ( j aurais pu écrire sais ) responsable de ce qui c'est passé et que l'on se marque de l'interdit d"être apprécié à cause de celà.
A partir de là le peu de tendresse, l'amour devait être présent sinon je ne pense pas que j aurais pu survivre et aimer avec un coeur énorme comme le mien ( je disgresse en ecrivant a cette heure ci dans un état semi conscient au sortir d une sieste inexpliquée), a du se reporter sur soeur albatros qui se retrouvait dans l'état avancé d'un bébé albatros. Mon coeur d'albatros qui ne demandait qu'à murir s'est donc refermé comme s'il ne s'agissait plus que d'un caillou abandonné qui se mettait a battre mais dont je n ai pas l'autorisation de regarder de près les battements lors de mes envols.
Ce n'est que très récement, apres avoir refuser a plusieures albatros l'amour qu'elles désiraient me donner que j'accepte enfin de dévoiler une partie de mes sentiments. Pour l'instant pour moi aimer une albatros c'était la réparer, regarder où sont ces failles, essayer de la réparer elle, n'attendant aucun retour, refusant même qu'il y en ai un. Je garde cette idée , mais je me suis rendu compte que de les réparer d'un côté et de les refuser de l'autre, je blessais malgré moi autant que je réparais. Jai refusé plusieurs coeurs tendues alors que j'avais tout fait pour qu'ils se tendent vers moi. De phrases assasines en négligences. Aimer a toujours eu malgré moi des goûts de cendres, peut être moins fort maintenant, il ne reste plus que le tabou. Alors je préfère souvent garder l'affection reçue, Figer l'histoire au stade atteint, de peur de tout perdre, de me retrouver abandonner, à cette situation de presque nouveau né qui ne demandait qu'à être encore plus aimer.
Je n'ai jammais pu franchir le pas, me décider à prendre le risque que l'amour disparaisse alors que je me retrouve enfin dans un nid douillet que l'on s'est reconstruit a deux. Chaque amour vécu est comme une reconstruction du nid que j'ai du quitter trop tôt. Pourtant un amour adulte est un envol, vécu à deux, une façon de quitter les nids respectifs pour s'en constuire un ensemble.
Je me rend compte aujourd hui de la patience qu'il faut pour accepter que l'autre nous aime alors qu'en même temps, on se refuse à cet amour, qu'on refuse à recevoir ce que l'on désire lui donner. Je sais donner mais je ne sais recevoir.
Sept ans plus tard j'ai appris à recevoir, j'ose un peu plus mais à chaque refus de l'autre, à chaque mise en attente,à la fin du conte, ce sentiment d'abandon revient. Aujourd'hui je réalise que cet oisillon a grandi et commence à être ébloui par son propre reflet. Je me sens enfin prêt à être le double d'une autre complétude et à ne plus avoir besoin d'être la béquille d'une boiteuse mais plutot la moitié d'un grand A. La route est longue, la carte peu sure mais la destination certaine. J'ai une destinée à accomplir. Les petits cailloux me montre qu'il me faudra mon âme jumelle. Le chemin est tout aussi beau que la destination.
La flamboyance d''un feu de bois d'été Cascadait sur sa robe noire. Un léger mais moulant décolleté S'entrapercevait dans la pénombre des pistes du soir.
Un pantalon noir surmontait une chemise blanche Il avait très vite jeté la veste comme un bandera rouge Leurs mains s'approchant commençait le jeu de hanche Yeux fixés seuls leurs corps bougent
Timide et respectueux dans son approche Doucement se réduit la distance Prolongeant leur accroche Leurs corps s'encensent
Il n'y aura jamais de fiction plus irréaliste et plus magique que la vie elle même. Un réveillon à la Lelouch qui m'apportera une suite aussi belle je l'espère. Un peu dur de passer au vers ce soir, ils se consomment avec moderation.
Visiteur égaré, si tu fais un pas de plus, oublie ta raison, accepte l'alchimie : Chaque lettre est une couleur, chaque sylabe un son, chaque verbe une sensation, chaque mot un monde, chaque adjectif un univers.