Tel le pantin effarant et effaré du cirque d'hyver,
Précipité violemment au bord de scène,
les fils coupés de demain d'aujourd'hui d'hier,
ne sachant plus où la  vie le mène :

Je cryogénise mes sentiments refoulés sur Ténébreuse;
Étoile que, de ma lucarne encagée,  je vise
Folle lueur pour toujours heureuse
D'être par un humain passionément  éprise

Mais soudain je me retrouve le nez dans la poudreuse,
Par la gravité, jalouse et en colère, jeté à terre.
Voulant d'une main violente, soudaine et envieuse
éteindre mes volcans; mes cratères.

Les derniers  jours de l'année m'achève;
Sous un funeste  et blanc linceul
Celle qui cachée semblait m'avoir accordée une trève
Me colle à la peau ne me laisse plus seul.

Rien n'avait annoncé son retour 
Sinon un froid glacial me serrant la gorge
Loin d'elle  j'ai fait de nombreux détours
Pour m'éloigner de sa funeste forge. 

Elle me hante de ses idées diffuses
Me met à terre d'un  habile mal mené.
Et c'est bien moi qu'elle accuse
Lorsque insolemment elle me rit au nez.

Entre vestiges  et vertiges; je m'imisce.
Y  a t'il d'autres destinations qu'un paradis déjà perdu.
Quand doucement le temps indéterminé se glisse
Vers une course routinière éperdue. 

Je me coagule dans des choix déjà regrettés et déchus.
A peine  la perspective s'ouvre que les corridors rétrécissent
Destin tragique et inéluctable d'un ange sur la terre échu
Qui à la moindre ordonnée s'éffraie déjà de l'abscisse.

Seule l'autre moi aurait mis sur les yeux les jumelles
Celle qui me transparente au delà de l'espace et du temps
Mais je l'ai laissé l'été sous la venelle
D'aggapé dionysiaque d'antan.

La neige reflete ma mentalitée

J'aurais  pu aussi appelé mon blog le  ventre fauve mais je suis revenu d'Indochine; de noirs désirs en tête. Laisse toi happé visiteur inconnu,  écoute et reconnais toi :